Après plusieurs heures de route au milieu de forêts enneigées, la frontière russe tant attendue apparaît, fidèle à l'image que je m'en faisais : surprotégée, austère, ambiance glaciale. Trois contrôles successifs, une longue inspection de nos visas, et nous voilà en Russie.
Pour débuter notre périple russe, quelques jours à Saint Petersbourg, ville récente puisque fondée au début du XVIIIe siècle. Les températures oscillent entre -5 et -10°C, le temps entre neige et grand soleil. Les multiples canaux de la ville sont pris en glace, les dômes et flèches des églises orthodoxe brillent au soleil, la ville resplendit. La neige et le froid vont particulièrement bien à cette ville, donnent une ambiance particulière dans laquelle je me sens bien. Ballet au Marinski, visite de l'Hermitage, c'est le grand luxe.
Voici en vrac quelques éléments qui m'ont marqués depuis mon arrivée en Russie :
- Les hommes sont nombreux à porter une chapka, et les femmes un manteau de fourrure,
- Les policiers sont très présents,
- Peu de russes parlent anglais,
- Les touristes sont vraiment rares en hiver,
- Le coût de la vie est élevé,
- La notion de file d'attente est assez virtuelle, les gens se passent devant de façon très naturelle,
- A table la vodka remplace le vin.
En parlant de vodka, voici un cocktail polonais, le wsciekly pies, que nos hôtes d'un soir nous ont fait découvrir : vodka + jus de framboise + tabasco. Ne pas mélanger et boire cul sec. Délicieux !
Nous vous avions déjà parlé de la quasi obligation de passer par une agence pour obtenir une «invitation» officielle (et bidon), nécessaire à l'obtention du visa. Dans la rubrique «papier russe», l'étape suivante est l'enregistrement de son visa auprès des autorités, qui est obligatoire dans les 24-48 heures suivant l'arrivée en Russie ET facultatif si l'on ne reste pas plus de 7 jours dans la même ville. Instructions contradictoires... En théorie l'enregistrement est facultatif pour nous. En pratique il est vivement conseillé, pour éviter de gros problèmes lors des contrôles de police fréquents... Nous avons donc décidé de jouer le jeu et avons dégoté une petite agence de voyage russe au fin fond d'un immeuble improbable rempli de bureaux, qui pour 700 roubles (environ 15 euros) nous a enregistré comme étant hébergé dans un hôtel dans lequel nous n'avons jamais mis les pieds... Et nous avons eu le nez creu : le lendemain, seul jour où nous nous promenions avec nos gros sacs (qui nous identifient comme touristes), nous nous sommes fait arrêter par la police, pour avoir comme de dizaines d'autres personnes traversé en dehors du passage pour piétons. Voyant qu'on ne comprenait guère le russe, ils ont contrôlé attentivement tous nos papiers, dont le fameux enregistrement, et nous ont laissé repartir sans amende. Une bonne leçon gratuite pour nous...
Cap sur Moscow maintenant, à bord de notre premier train russe !
Marion
La surprise du chef : le 13, Nevsky prospekt déserte à 23h. Ah, les russes ne semblent pas fêter le nouvel an orthodoxe. Tant pis !
La leçon de la semaine : leçon de linguistique et travaux pratiques. Faire comprendre à un vendeur de chaussures que non, on ne veut pas acheter de chaussures, mais juste les semelles...