Les rues sont emplies d’hommes et de femmes joyeux, les enfants jouent bruyamment. Glaces, vin rouge et hot dogs, éclats de rire et selfies. Nous sommes le 14 juillet, en France. Mon premier 14 juillet en métropole depuis 2011. Notre premier ensemble, à la maison. Paris est magnifique en cette fraîche soirée d’été. Si je devais ne montrer qu’une image de mon pays à un étranger curieux de savoir ce qui est typiquement Français, alors je voudrais lui montrer ça. Toute ma vie, je n’ai pas souvent été fier de mon pays. Depuis Charlie et le Bataclan, je suis fier de faire partie de cette société qui sait faire la fête, qui n’a pas peur de sortir boire et danser dans les rues, jeunes ou vieux, noirs, jaunes ou blancs, voilées, enturbannés ou torse nu. Ca rigole fort, ça picole, ça se chamaille. Je suis ému de me sentir chez moi, de m’y sentir bien. Comme le dit mon copain Florian, l’herbe n’est pas plus verte, ni ici ni ailleurs. Avoir goûté tellement d’ambiances et de climats me fait apprécier les moindres détails de ce qui m’est inconnu mais aussi de ce qui m’est le plus familier. Le voyage s’est brusquement achevé, à un moment où nous étions prêts pour cela. C’est un coup du destin qui a écrit pour nous cette fin que nous peinions à imaginer. Bien des mois ont passé durant lesquels l’angoisse de revenir et la douloureuse perspective de replonger dans une vie « ordinaire » m’ont hanté. Et puis tout a changé. Mon séjour à Chom Thong en novembre, puis notre passage à Taiwan et au Japon m’ont permis d’envisager sereinement ce retour, le hasard l’aura simplement hâté. Marion écrit que notre couple a été mis à rude épreuve. C’est peu de le dire. Il en ressort méconnaissable. Au cours de ce voyage, notre relation a évolué au-delà de ce que j’aurais jamais pu espérer. Cela ne présume bien entendu en rien de l’avenir mais je le regarde avec un optimisme profond, ancré dans une grande confiance en Marion et en moi. En effet, au cours de ce voyage, je n’ai pas appris de nouvelle langue mais j’ai appris à avoir et à faire confiance. Confiance en moi et dans les autres, confiance dans ma capacité à jauger les intentions de la personne en face de moi. Cet apprentissage a des effets incroyablement positifs sur la qualité de nos vies. Ce voyage se voulait une exploration géographique, physique. Il aura été surtout une exploration de l’humain. Il y a quatre ans, une telle phrase dans un récit de voyage m’aurait agacé. Elle m’aurait semblé vide de sens et prétentieuse. Aujourd’hui, elle me semble avec honnêteté correspondre à ce que nous avons vécu. Ce voyage a été une leçon magistrale sur l’être humain. Il n’est ni bon ni mauvais. L’univers entier semble contenu en chacun de nous; la lumière tout comme l’obscurité nous composent. La gentillesse et l’hospitalité dont nous avons été témoins dans l’écrasante majorité des régions traversées nous ont bouleversé. La curiosité et l’envie d’aller vers l’autre et de le connaître nous ont bluffé. De manière générale, l’individu m’a paru magnifique alors que le collectif s’est si souvent montré sous un jour désolant. La déconnexion entre les individus laisse le champ libre à toutes les bêtises, à toutes les violences. Ce monde manque cruellement de lien entre les uns et les autres; entre ceux qui décident et ceux qui subissent, ceux qui produisent et ceux qui achètent, ceux qui possèdent et ceux qui manquent de tout, ceux qui ont peur. Quatre ans après avoir pris la route, j’ai changé mon régime alimentaire, ma manière de consommer. Mon rapport à la religion et au monde est radicalement différent. Ma relation avec Marion me semble briller comme un sou neuf. J’ai même légèrement changé de boulot ! A ceux qui nous demandaient pourquoi diable nous partions, la réponse me semble toujours aussi difficile à formuler, mais tellement évidente dans mon esprit. Jb Après un mois et demi au Japon riche en émotions et en belles rencontres, nous avons, enfin, pris le chemin du retour. Depuis quelques semaines, nous voilà rentrés en France.
Un retour un peu avancé par rapport à la "date limite" que nous nous étions fixée, mais cela nous convient. J'avoue que j'étais de plus en plus fatiguée de voyager. L'enthousiasme du début de voyage diminuait lentement. Quand nous nous posions quelques jours au même endroit, chaque départ devenait de plus en plus difficile. Refaire son sac, affronter toutes les "petites difficultés" du voyage en stop à petit budget... Je n'y prenais plus le même plaisir. Je suis contente d'être rentrée avant que la flamme ne s'éteigne totalement. Quand nous sommes partis en voyage, je ne savais pas du tout comment mon envie de voyager allait évoluer. Je craignais que des contraintes extérieures me poussent à rentrer en France, alors que mon envie de voyager restait grande. C'est ce qui c'était passé au printemps 2015, quand nous avions été contraints de revenir en France. Quatre mois plus tard, nous étions repartis, plus enthousiastes que jamais ! Cette fois-ci, c'est différent. Je sens que le moment est venu de se poser quelques temps. J'ai l'impression d'avoir au cours de ce voyage énormément appris, de m'être ouverte à des courants de pensée que j'aurai jadis rejetés, d'avoir mûri. J'ai maintenant besoin de temps pour assimiler tout ça, pour mettre en pratique ces nouvelles choses. J'ai également envie de tendre la main aux gens autour de moi comme on me l'a si souvent tendue ces dernières années. Envie de mettre la main à la pâte pour essayer que le monde tourne un peu plus rond. De devenir actrice, après avoir passé tant de temps comme spectatrice de sociétés dont je ne faisais pas partie. Envie de cesser de ne faire "que passer". Je ne pensais pas ressentir un jour un signal aussi fort qu'il est temps de rentrer et de passer à autre chose. Aujourd'hui, quand dans les rues de Paris je croise des voyageurs avec un sac à dos, quand je dis au revoir à mon frère partant en trek en Asie Centrale, quand je vois des gens en route pour l'aéroport, je me réjouis pour eux, mais je ne les envie pas. Je suis contente d'être rentrée. Bientôt, j'habiterai quelque part et pourrai dire "je vais chez moi". Je suis si souvent restée désemparée quand les gens me demandaient où c'est, "chez moi". Je répondais parfois Nantes, parfois Paris, parfois la Champagne, parfois même Lyon, sans grande conviction, me lançant dans des abîmes de réflexions pour essayer de déterminer où est ce "chez-moi". ---------- Depuis notre retour, nous redécouvrons avec plaisir notre beau pays. J'ai ressenti beaucoup d'émotions à regarder le feu d'artifice du 14 juillet tiré près de la Tour Eiffel, un symbole fort. Mon regard sur ce qui m'entoure a changé. Je m'émerveille devant nos campagnes, savoure mes douches quotidiennes, déguste de bons légumes à profusion, suis émue d'acheter un carnet de timbre et de discuter avec le postier... D'ici quelques semaines nous deviendrons toulousains. Jb y reprendra le travail fin août. Nous avons beaucoup de projets à mûrir, de nouvelles pistes de réflexions à creuser. Notre vie sera sans doute très différente de ce qu'elle était avant de partir en voyage. Je suis très enthousiaste à cette idée ! ---------- En août 2013, nous étions partis pour un voyage de 2 ans. Nous aurons finalement passé 3 ans et demi sur les routes du monde. Il y a eu des moments difficiles, des larmes, des cris, des moments où j'ai eu trop faim, trop froid, où j'étais trop fatiguée, où l'incompréhension était trop forte. Il y a eu d'innombrables moments magiques, d'émerveillement, de surprise, des paysages inoubliables, de magnifiques moments de vie dont je me suis sentie une témoin privilégiée. Mais la chose la plus fortes que je garde aujourd'hui en mémoire, c'est l'incroyable gentillesse des gens que nous avons rencontrés. Quel que soit le pays, la culture, la religion, le niveau social, j'ai été impressionnée par l'esprit de fraternité des gens qui ont croisé notre route. Des sourires, de l'entraide, des petits mots gentils, des cadeaux... Même quand les visages paraissaient fermés, il suffisait de sourire, de faire un pas vers eux, et la glace était brisée. C'est universel et ça marche... même en France ! Les mauvaises rencontres ont vraiment été rares. On nous demande souvent de raconter les mauvaises rencontres que l'on a fait. Même en se creusant la tête, on a assez peu d'anecdotes à fournir ! Par contre si vous nous demandez de décrire des belles rencontres, des exemples de générosités, là vous ne nous arrêterez plus... Ce voyage a également mis à l'épreuve notre couple. Nous en ressortons plus forts, riches de ces mille souvenirs contrastés, des épreuves surmontées à deux, et de tous les nouveaux projets que nous avons ensemble. ---------- Merci de nous avoir suivi, merci pour vos commentaires ou messages reçus par mail, qui nous ont aidé à ne pas perdre le contact avec la France. Nous posterons encore quelques messages sur ce blog, pour dresser quelques bilans concernant notre voyage et le retour. Et puis il tombera en hibernation... jusqu'au prochain voyage, peut-être ? Marion En mars 2015, j'avais écrit un premier billet traitant des livres de voyages lus au cours de notre voyage. Voici la suite de ce post, avec quelques livres lus au cours des deux dernières années et qui m'ont particulièrement marqués.
------- Livres de voyage
-------- Livres de voyage intérieur
------ J'ai lu une partie de ces livres en version électronique, et une partie en version papier, que j'ai récupéré puis laissé dans des guest houses. N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé si vous avez lu certains d'entre eux ! Bonne lecture ! Marion Nous voilà au Japon depuis un mois. Arrivés en bateau à Fukuoka, sur l'ile de Kiushu, dans le sud du pays, nous avons tout d'abord rejoint Hiroshima en stop. Comme dans chaque nouveau pays, il nous a fallu une petite période d'ajustement pour être à l'aise en stop. Panneau ou pas panneau ? Doit-on s'inquiéter ou pas de la police ? Notre présence est-elle bien tolérée sur les aires d'autoroute ? Comment communiquer avec les conducteurs ? Dès le premier jour, nous avons rencontré deux autostoppeuses japonaises et avons adopté leur technique : voyager principalement par l'autoroute, d'aire de repos en aire de repos. Le panneau est indispensable, nous y inscrivons le nom de la prochaine aire de repos, et le montrons à l'endroit où il y a le plus de passage : devant les toilettes. En général, quelqu'un vient rapidement nous parler, nous lui demandons alors en japonais de nous indiquer où il va sur une carte schématique du réseau routier (récupérée gratuitement à une aire), et nous mettons d'accord sur une aire où nous déposer. La méthode marche terriblement bien, mais les conducteurs vont rarement loin, nous faisons bien souvent des sauts de puce. Nous connaissons donc une vingtaine d'aires d'autoroute entre Fukuoka et Tokyo ! Pour dormir le soir, c'est très simple : nous sortons d'une aire par derrière (par un portillon ou en sautant le grillage) et trouvons un endroit tranquille dans la nature pour planter notre tente. Dès notre premier lift, nous sommes confrontés à l'hospitalité des japonais et la tradition du "cadeau" : nous descendons de la voiture avec un livre pour apprendre le japonais et de l'argent pour manger ce midi, impossible de refuser. Il est souvent important pour les conducteurs de nous faire un cadeau : paquet de bonbon, pâtisserie, petit bijoux... De notre côté, nous nous répandons en courbettes, la manière traditionnelle de remercier et montrer son respect.
La première grande ville que nous visitons est Hiroshima. Nous campons dans un magnifique parc à l'extérieur de la ville, au bord d'un ruisseau. Nous passons deux journées bouleversantes dans cette ville qui a su transcender la souffrance pour devenir symbole de paix. C'est très fort. On y découvre ce que l'homme a de plus sombre, mais aussi beaucoup d'espoir. Non loin de l'épicentre de l'explosion se dressent les restes du Dome Genbaku, un des rares bâtiments qui ne s'est pas effondré après l'explosion. Il est aujourd'hui protégé, et entretenu pour rester "en l'état". Nous discutons avec plusieurs enfants de survivants, visitons une vieille école également partiellement gardée en l'etat, un musée de la paix, un mémorial, nous nous promenons dans un parc contenant des dizaines de monuments. Une cloche qui sonne tous les matins à 8h15 (heure de l'explosion), un tricycle calciné, des ombres de l'explosion projetées sur les murs, des journaux d'enfants qui s'arrêtent à la date du 5 août 1945 (la veille de l'explosion), tout cela est glaçant... Après plusieurs heures dans cette ambiance lourde, retrouver le petit coin de verdure dans lequel nous dormons nous fait du bien. Après Hiroshima, nous rejoignons un temple zen, dans la campagne autour de Kyoto. Durant 3 jours nous vivons au rythme des traditions de cette branche du bouddhisme. Récitations de sutras hyper rapides en japonais, méditations assises, en marchant ou en travaillant, repas extrêmement frugaux et codifiés... Les jours finissant par un 4 ou un 9, la journée est plus détendue et nous pouvons prendre une douche. Le soir je dors dans une salle du temple avec les autres femmes, après avoir déroulé des futons. Une expérience très intense. A Kyoto, nous retrouvons Nicolas, le frère de Jb, et sa fiancée Camille, venus deux semaines en vacances. Deux ans que les deux frères ne se sont pas vus ! Pendant une semaine, nous jouons les touristes "guide du Routard" dans la capitale japonaise du tourisme. Temples, balades, magasins... Avouons-le, je sature vite des visites de temples touristiques, mais je suis emballée par un musée consacré aux dispositifs anti-tremblements de terre qui équipent certains immeubles, et par l'après-midi que nous passons tous les 4 dans un karaoké et une immense salle de jeu... Je ne pensais pas m'amuser autant à un karaoké ! Et j'ai découvert un nouveau talent : Nico est un cador du bowling ! Bref, une semaine riche en émotions et en visites, merci Nico et Camille pour ces bons moments ! Nous voilà maintenant au pied du Mont Fuji, à une centaine de km de Tokyo. Nous y aidons pendant deux semaines dans une ferme bio, contre le gîte et le couvert. Le paysage est magnifique. Comme tout bon volontaire, nous passons beaucoup de temps à desherber à la main champs et massifs. Épuisant ! En dehors de ça, nous plantons, transplantons, modelons des buttes, paillons, arrosons... Nous cuisinons nous-même avec les ingrédients que l'on nous fournit, et mangeons face au Mont Fuji. Se poser un peu au grand air, loin des grandes villes, me fait le plus grand bien ! Quel plaisir de plonger de nouveau les mains dans la terre, observer les insectes, voir les graines germer... Je me sens bien au Japon, pas de gros choc culturel. Il faut dire que cela fait presque deux ans que nous voyageons en Asie, où les pays présentent certaines caractéristiques communes (populations peu extraverties, importance de la politesse, respect aux ainés...). Au Japon, nous (re)découvrons cependant certains petits plaisirs vraiment agréables : - Se servir un verre d'eau du robinet et pouvoir le boire sans crainte, sans avoir à filtrer ou faire bouillir l'eau... - Communiquer avec des gens qui osent essayer de parler anglais, même s'ils ne connaissent que quelques mots. En Chine et à Taiwan, le gens qui ne parlaient pas couramment anglais n'osaient pas s'exprimer, nous disant uniquement "I am sorry, I do not speak English" - Essayer de parler japonais, grâce à un dictionnaire et à des traducteurs. Quel plaisir, les gens nous comprennent ! En Chine les intonations sont si difficiles que nous ne pouvions communiquer qu'en écrivant des kanji sur un papier... - Les "toto Washlet" : des toilettes qui lavent les fesses, et parfois même les sèchent ! - Les sentos : des salles de bains collectives. Un horaire pour les hommes, un autre pour les femmes. Le bain ne sert qu'à se détendre, pas à se laver. Il faut donc se doucher et se savonner avant de rentrer dans le bain. Tout le monde est nu. Très relaxant, un délice ! Marion Highlight météo : nos trois premières semaines ont été très ensoleillées et chaudes. Depuis une semaine, c'est ce qu'ils appellent ici la "saison des pluies", il fait plus nuageux, et il pleut régulièrement. Le Mont Fuji est souvent recouvert d'un couvercle nuageux. Nous espérons que nous trouverons une fenêtre météo pour tenter l'ascension de cette montagne majestueuse et fascinante ! La surprise du chef : à notre arrivée au Japon, j'ai été surprise de voir à de nombreux endroits des pancartes, enseignes, journaux écrits à l'aide de kanjis, les caractères chinois ! J'ai alors découvert qu'au Japon il n'y a pas un type d'écriture, mais 4 ! En effet, on retrouve beaucoup de kanjis (empruntés au chinois, mais certains d'entre eux sont propres au japonais), ce qui mène parfois à des confusions, car la langue japonaise est atone, à l'inverse du chinois, il y a donc beaucoup d'homophones. Il y a ensuite les hiraganas et les katakanas, propres au Japon. Les katakanas s'utilisent principalement pour noter les emprunts lexicaux aux langues étrangères (à l'exception du chinois et du coréen, dont le vocabulaire d'emprunt est présent dans la langue japonaise depuis longtemps) et servent de mise en relief. Les mots habituellement écrits en kanji peuvent également être transcrits en hiragana. Enfin l'alphabet latin romaji est parfois utilisé pour les mots intraduisibles dans les autres styles d'écriture. Traditionnellement, le japonais s'écrit au format tategaki (sans espaces entre les mots, de haut en bas et de droite à gauche), mais le format yokogaki (de gauche à droite et de haut en bas) est de plus en plus souvent utilisé. Apprendre à lire doit être un vrai casse-tête pour les enfants japonais ! La leçon de la semaine : leçon d'origami. Nous rencontrons régulièrement des écoliers qui pratiquent un peu leur anglais avec nous, puis nous offrent un origami. A Hiroshima, l'origami de la grue est un symbole de paix que l'on retrouve partout. Je ne voulais pas partir du Japon avant d'avoir appris à faire une grue en origami. Il existe plusieurs méthodes, celle que je trouve la plus jolie est celle-ci : https://youtu.be/Ux1ECrNDZl4. Ça n'est pas très difficile, assez rapide mais pas évident à retenir. Des plumes et des poils : au Japon, il est possible de caresser des plumes et des poils dans des... "cafés"! En effet les "Neko cafe" sont très populaires, notamment dans les grandes viles où il est parfois compliqué d'avoir un chat en appartement. Les règles dans ces cafés sont assez strictes, il faut se laver les mains, se déchausser, ne pas embêter les chats... On peut se commander une boisson ou acheter des croquettes à donner aux chats. On paye selon le temps passé sur place. Je n'ai pas essayé, mais bon, pourquoi pas. On a en revanche été assez choqué de découvrir à Kyoto des lieux où le même principe est utilisé avec des rapaces, que les gens peuvent caresser. Beaucoup moins chouette à mon sens... Nous voilà au Japon depuis deux semaines, enfin ! Le "bout" de ce grand voyage, pays après lequel nous allons faire demi-tour pour amorcer notre retour vers l'ouest, vers l'Europe.
Pour rejoindre ce pays depuis la Chine sans prendre d'avion, nous avions le choix entre prendre un bateau depuis Shanghai vers le Japon ; ou partir de Qingdao, située 600 km plus au nord, prendre un ferry pour Incheon (Corée du Sud, près de Séoul), traverser le pays pour rejoindre la côte est, puis prendre un ferry pour le Japon. La première solution était bien plus simple, mais la seconde me semblait plus excitante. Jb était plutôt pour le première option, moi plutôt pour la seconde. Bref, sur un coup de tête, nous voilà partis pour la Corée ! Après Shanghai, nous avons donc tout d'abord rejoint Qingdao en 2 jours de stop assez facile. Une fois entrés sur l'autoroute, il est facile de voyager de stations service en stations service. Le premier soir nous nous sommes ainsi arrêtés sur une aire de repos, avons franchi un grillage troué pour sortir de l'autoroute et sommes allés camper au bord d'un champs, derrière l'aire. Le lendemain matin, malgré un réveil à 6h, nous nous sommes faits délogés par un agent de sécurité alerté de notre présence par des personnes âgées faisant leur marche matinale ! Le gardien était plutôt grognon, mais les personnes âgées étaient très intéressées par notre présence, nous ont suivi jusqu'à l'aire où nous avons cuisiné notre petit déjeuner, commentant avec le sourire chacun de nos faits et geste, comme c'est souvent le cas ici. Les gens sont en général intrigués que l'on mange avec des baguettes, et qu'on les tienne tous les deux de la main gauche... Arrivée à Qingdao, fin de ce voyage en stop en Chine. Nous prenons un bateau de nuit pour la Corée. L'employée nous surclasse, le trajet sera confortable. A l'arrivée, l'employé du bureau de change veut nous offrir le café, le pompiste refuse que nous payions le demi litre d'essence que l'on met dans notre réchaud... Quel accueil ! A Séoul, tout nous semble propre, moderne et... cher ! Finis les restau à 1 euro ! Pour une fois, nous faisons une visite express de cette capitale, sommes enchantés par un de ses magnifiques temples décoré de lampions, pas emballés par le palais que nous visitons (un peu trop touristique et refait à notre goût...), séduits par une jolie promenade aménagée le long d'un cours d'eau artificiel... On s'amuse au siège de Samsung à essayer de nouveaux gadgets, on découvre les salles de jeux survoltées où certains jeunes semblent passer leurs nuits, on se rend au plus proche de la Corée du Nord, on randonne autour des anciennes fortifications, on déguste des bibimbaps (plat à base de riz, oeuf, légumes, qui peut être demandé en version végétarienne), du kimchi (légumes marinés pimentés servis en accompagnement)... Ouf, un séjour à 100 à l'heure, qui nous a beaucoup plu ! Après Séoul, une journée de stop nous a suffit pour atteindre Busan, deuxième plus grande ville du pays, à 400 km de la capitale, sur la côte sud-est. En prime, notre gentil conducteur nous a emmené visiter un très joli temple situé en périphérie de Busan. Pour passer cette dernière nuit en Corée, nous optons pour une solution pour le moins originale : dormir dans un spa ! Ici les spas traditionnels, appelés jjimjilbang, sont très populaires, et sont bien plus que de simples spas, car on peut y dormir ! Pour environ 8 euros chacun, nous avons pu y passer 12h. La partie spa est séparée entre les hommes et les femmes. On y trouve des bassins à différentes températures, des jets massants, saunas à différentes températures, de petits postes individuels avec douche, miroir, siège... Les gens y font leur lessive, se lavent, se font faire un gommage, discutent ou sont concentrés. Tout le monde est entièrement nu. Quand on a fini la partie spa, on enfile un pyjama fourni, et on peut rejoindre la partie détente, qui est mixte. Dans la partie détente, on peut trouver différente salles pour dormir par terre sur une petite couverture (salles par genre ou mixtes), une salle télé, une bibliothèque, parfois une salle informatique, une cafétéria, des fauteuils massants, des saunas.... On peut faire autant d'aller-retour qu'on veut entre les deux espaces... Ce sont des endroits très étonnants la nuit, les gens dorment par terre partout, certains même dans les saunas ! Ces lieux sont notamment utilisés par les gens qui travaillent loin de chez eux, ceux qui sortent tard et rattent les derniers métros, les jeunes qui veulent faire la fête... L'endroit était simple, propre, calme, nous étions les 2 seuls étrangers... J'ai évidemment adoré, et Jb aussi ! Le lendemain nous prenons un bateau de nuit pour le Japon, ravis de ces six jours extrêmement riches en Corée. Marion Highlight météo : temps doux et rares orages, une météo très agréable pour ce passage en Corée. Brrr en revanche la mer est froide, on n'y trempe que les pieds ! La surprise du chef : à Séoul, nous avons eu le plaisir inattendu de passer un dimanche avec Michèle et Philippe (mon oncle et ma tante), venus quelques jours pour leur travail. Une belle journée ensoleillée à s'échanger les dernières nouvelles, visiter la ville, randonner et manger dans de bons restaurants ! Quelle belle coïncidence ! La leçon de la semaine : à Séoul, les leçons d'histoires nous attendent à chaque coin de rue, plus précisément l'histoire du conflit entre les "deux Corée". Dès notre arrivée, nous sommes surpris de l'omniprésence des militaires américains dans la ville. Nous visitons un musée d'histoire consacré à la guerre de Corée (survenue entre juin 1950 et juillet 1953, et ayant impactée de nombreux pays s'étant battus sous l'égide des Nations Unies), des mémoriaux (2 millions de victimes civiles, plus de 800 000 victimes militaires coréens du Nord et du Sud, 57 000 victimes militaires dans les forces de l'ONU, dont plus de 36 000 américains, 300 français)... Le lendemain, nous partons en train à proximité de la DMZ, la zone démilitarisée qui entoure la frontière avec la Corée du Nord. Le lieu est sous haute surveillance, ça ne rigole pas... On ne peut s'approcher qu'encadré, en faisant partie d'un tour officiel. On grimpe sur une colline d'où on aperçoit ce pays mystérieux. On visite un des tunnels creusés secrètement par le Nord pour surprendre le Sud. L'ambiance est particulière, des haut-parleurs diffusent à fond de la musique pop en direction du Sud, toute personne qui s'éloigne du groupe est immédiatement rappelée... Plus tard, nous randonnons autour de Séoul le long des anciens remparts, sur des collines surplombant la ville. Les militaires sont là aussi très présents, et des panneaux rappellent régulièrement qu'il est interdit de prendre des photos en direction de la demeure présidentielle. La raison à cela ? Il y a plusieurs années, un nord coréen est passé par ces collines pour tenter d'assassiner le président... Des plumes et pas de poil : black tailed gull sur les bateaux se rendant et repartant de Corée. Après Taiwan, nous avons passé 3 semaines en Chine. Notre troisième séjour dans ce grand pays ! La première fois, nous avions essentiellement voyagé dans le tiers central du pays, Beijing, Xian, Dali... La seconde fois, nous nous étions promené en stop dans le tiers ouest du pays, ainsi qu'au Tibet. Pour cette troisième visite, nous nous sommes intéressés aux grandes métropoles de la côte est.
A notre arrivée en bateau à Fuzhou depuis l'île taïwanaise de Matsu, un paysage de désolation s'étale devant nous : tout est rasé, bétonné, et ça construit, encore et encore... Nous retrouvons la couleur du soleil chinois, une sorte de rouge-orange pâle noyé dans la brûme de pollution. C'est assez joli, mais rappelle combien l'air est pollué. Fuzhou est une "petite" ville chinoise de 4,5 millions d'habitants. Il reste encore quelques vendeurs de rue et petits commerçants. Un énorme quartier "ancien" a été refait "à la chinoise" : tout y est propre, neuf en style architectural d'époque, joli mais sans âme. Notre étape suivante est Ningbo, 3,5 millions d'habitants, qui semble avoir été construite il y a 10 ans. C'est pourtant une des plus vieilles villes de Chine. Aujourd'hui des gratte-ciels impressionnants dominent le centre-ville, dans une sorte de compétition nocturne à celui qui sera le plus éclairé... La place centrale de la ville n'a rien d'historique, c'est une sorte de grand centre commercial à ciel ouvert, aux bâtiments neufs. On ne trouve aucun vendeur de rue, pas de petits commerçants, tout le monde semble travailler dans le milieu des affaires, c'est aéré, le système routier est surdimensionné... Quelle ville étrange... Nous rejoignons ensuite l'île de Putuo, qui nous fait une agréable parenthèse dans ce parcours urbain. Il s'agit d'une petite île considérée comme l'un des lieux les plus sacrés du bouddhisme en Chine. Classé parc national, il faut s'acquitter d'un droit d'entrée exorbitant pour y entrer, mais une fois là-bas, nous pouvons sans problème camper sur les plages magnifiques et manger de la nourriture végétarienne à la cantine des temples, nous déplaçant à pied d'un monastère à l'autre, on s'y sent bien. L'île contient environ 80 monastères, et est très visitée par les touristes chinois. Nous avons pu y avoir un aperçu des mouvements de population démentiels qui accompagnent tout jour férié en Chine. Il faut dire que la plupart des gens n'ont pas de jours de congé, en dehors des jours fériés officiels... Nous sommes vraiment bien lotis en France ! Nous atteignons ensuite l'énorme mégalopole de Shanghai, 17 millions d'habitants. Cela faisait assez longtemps que je voulais y aller. La ville de la démesure. Je m'y suis parfois sentie découragée, à essayer de limiter mon impact sur l'environnement, alors qu'à côté la machine à produire et à consommer tourne à plein régime... Sur le Bund, nous avons passé plusieurs soirées à observer les gigantesques gratte-ciels éclairés, dont le plus haut, la Shanghai tower, culmine à 632 m. C'est beau, certes... Les anciens quartiers d'habitations basses traditionnelles, où les habitants font sécher leur linge aux fils téléphoniques, sont inexorablement rasés pour construire des tours d'immeubles. Dernière étape, Qingdao, où des anciens bâtiments d'architecture coloniale allemande donnent à la ville un cachet européen, l'atmosphère y est agréable, détendue. Cette ville était une colonie allemande entre 1898 et 1914. Ils y ont fondé en 1903 la Brasserie de Qingdao, dont la production sera ensuite reprise par les chinois. Cette bière représente aujourd'hui plus de 50% des exportations de bière chinoise, il s'agit de la célèbre Tsingtao. Nous avons effectué l'essentiel de nos déplacements en stop, sans trop de difficultés, mais avec la frustration de très peu échanger avec nos conducteurs, qui ne parlaient jamais anglais. Les conducteurs avaient quasi systématiquement recours à " l'appel à un ami " à la moindre incompréhension : ils appellent leur ami qui parle le moins mal anglais et nous le passent. Situation en général inconfortable pour l'ami qui n'a rien demandé et la plupart du temps parle à peine anglais, et pour nous qui devons expliquer le stop à quelqu'un ne comprenant rien de la situation. Tout ça pour en général confirmer ce que le conducteur avait déjà compris avec nos gestes et mots clé en chinois ! Les grandes villes de l'Est sont immenses, surdimensionnées, et me laissent un sentiment de gâchis, surconsommation, surconstruction. On se demande où ce pays s'arrêtera dans cette course au béton, au building le plus haut, au panneau lumineux le plus grand et le plus éclairé... A notre premier séjour j'avais été séduite par la cuisine chinoise, fascinée par l'énergie qui se dégage de la population. Au deuxième séjour j'avais été subjuguée par les grandes étendues désertiques de l'ouest, mais choquée par la censure et l'emprise du gouvernement sur les minorités. Ce troisième séjour me laisse un goût amer, je suis écoeurée par tant de gâchis. Marion Highlight météo : c'est le printemps en Chine. J'ai beaucoup apprécié de voir la nature se réveiller, les arbres en fleurs. L'année dernière nous étions en Inde/Népal et n'avions pas eu de printemps. Ces odeurs et sensations m'évoquent mon adolescence, et me rappellent que l'année prochaine, c'est dans mon beau pays que je profiterai du printemps. La surprise du chef : il n'y a pas de limite dans l'imagination des industriels pour créer de nouveaux "besoins". Dans le métro de Shanghai, je ne sais pas si je dois rire ou pleurer en découvrant une machine bourrée d'électronique, de plastique, avec connexion à Internet, QR code, abonnement, etc. Tout ça pour... presser des oranges et vendre un verre (en plastique) de jus d'orange frais ! A quelques mètres de là il est pourtant possible d'acheter une vraie orange chez un primeur et de la manger, tout simplement. Des plumes et des poils : trois semaines sans poils, même les rats se font discrets dans les grandes villes chinoises aseptisées ! Question plumes, Chinese Hwamei, proche cousin du Taiwanese Hwamei. La leçon de la semaine : en 3 mois de voyage en pays sinophone, j'ai rajouté 6 mots (allez !, de rien, un, cent, où ?, non) à mon vocabulaire limité de 8 mots (bonjour, merci, français, France, autostop, gratuit, barrière de péage, riz), pas de quoi être fière... Seule satisfaction : nous prononcons suffisamment bien ces 14 mots pour faire illusion et que les gens pensent parfois que nous parlons chinois ! Nous vous avions laissé à Dulan, sur la côte est, où nous terminions notre deuxième volontariat. Une expérience intense, mais moins intéressante que dans la première ferme.
Nous avons ensuite rejoint l'île de Lanyu, à 65 km au sud-est de Taiwan, pour une semaine. Nous avons, à pied, sillonné cette belle île montagneuse en long et en large. C'est beau, tranquille et la culture aborigène australasienne y est encore vivace. Ayant finalement réussi à obtenir un permis pour grimper au sommet de Yusan, le point culminant du pays, à 3952 m, nous avons ensuite rejoint, en stop, le parc National de Yusan, situé de l'autre côté de Taiwan. L'ascension en elle-même est assez facile. La première journée est consacrée à monter au refuge de Payun, pour y passer la nuit. Le lendemain, tout le monde se lève à 2h pour atteindre le sommet avant le lever de soleil. L'aspect culturel de ce sommet est vraiment intéressant, il représente beaucoup pour les taïwanais, qui se donnent à fond et sont très fiers d'être allés au sommet. Après quelques jours à randonner dans ce parc, nous avons rejoint Taipei en stop, pour un peu de repos. Taiwan étant un pays assez cher (en comparaison avec le reste de l'Asie du sud-est), nous avons beaucoup dormi sous la tente, cherchant un endroit discret ou dormir après chaque journée de stop, cuisinant au réchaud et nous passant de douches quotidiennes. Cela finit par être fatiguant, et nous avons immensément apprécié deux belles nuits d'hôtels à Taipei, que nous ont offerts Damien et Marjorie. Nous avons ensuite enchaîné sur deux nuits dans un capsule hôtel, un de mes rêves depuis longtemps ! C'est moderne, propre, confortable, j'adore ! Nous avons rechargé nos batteries et repartons demain pour quelques jours de randonnée dans le Nord. Nous quitterons Taiwan d'ici une semaine, direction la Chine, en ferry. Marion Highlight météo : au sommet de Yusan, il neige. Les taiwanais poussent des cris de joie, car leurs occasions de voir de la neige sont rares ! Des plumes, des poils et des écailles : chouette leptogramme qui a volé en rase-motte au-dessus de la tête de Jb dans le parc de Yusan. Montjac de Reeve, un tout petit cervidé endémique de Taiwan, mais introduit au Royaume Uni. Vipère de Russell, assez venimeuse et agressive, observée de près à la tombée de la nuit, sur la côte est. Leçon de la semaine : Taiwan est situé sur une faille et est donc en plus de typhons, soumis aux tremblement de terre. Resultat, beaucoup de routes sont coupées, certaines depuis plusieurs années. Je ne m'étais pas suffisamment renseignée sur une des rares routes traversant le pays d'est en ouest, et pensait, faute de trouver des informations sur sa fermeture, qu'elle avait été réouverte. Erreur, nous avons découvert en voulant la prendre que ça n'est toujours pas le cas... Sur un planning un peu serré, nous avons donc du faire un détour de 300 km en stop, pour rejoindre le parc de Yusan à temps. Pas de surprise du chef ! A Taiwan le voyage à été facile, agréable, mais nous a réservé peu de surprise, ce qui est parfois reposant ! Il y a environ un an, nous avions partagé sur ce blog notre budget du 3 juin 2015 au 31 décembre 2015. Voici maintenant le budget de l'année 2016.
Sauf mention contraire, les sommes indiquées ci-dessous sont exprimées pour nous deux. Comme la dernière fois, nous avons divisé les comptes en plusieurs postes :
Postes amortissables : - Vaccins : Nous n'avons pas recu de vaccin en 2016 mais avions décidé d'amortir les vaccins reçus les années précédentes sur 2 ans. Le poste vaccin nous revient donc à 146 euros pour 2016 (84 euros d'amortissement des vaccins réalisés en 2013-2014 + 62 euros d'amortissement du rappel réalisé en 2015). - Matériel : Sur la période, nous avons dépensé 497,5 euros. Essentiellement une nouvelle paire de lunettes de vue pour Jb (en Inde) et du matériel d'apnée, qui ne nous serviront pas en 2017 (et que l'on n'amortit donc pas sur 2 ans comme les dépenses des années précédentes). Les années précédentes nous avions investi dans du matériel "durable" que nous avions décidé d'amortir sur 2 ans. Les dépenses totales de ce poste pour 2016 sont donc de 2050,5 euros (764 euros d'amortissement des achats réalisés en 2013-2014, 789 euros d'amortissement des achats de 2015, 497,5 euros de dépenses 2016) soit 85 euros/personne/mois. Des "coûts cachés" assez élevés, liés à notre façon de voyager. Administratif/santé : - Visas : 72 euros (Népal) + 171 (extension Népal) + 84,5 (Inde) + 43,5 (Birmanie) + 14 (tentative ratée de demander un permis de passage de frontière terrestre en Birmanie) + 2*66,5 (Thailande) + 50 (extension Thailande) + 113,5 (Philippines) = 681,5 euros. Beaucoup de visas sont nécessaires en Asie. Heureusement ils sont relativement peu coûteux individuellement. Pour le Népal, nous aurions pu dépenser moins en demandant dès l'arrivée un visa de 3 mois, plutôt que de prendre un visa d'un mois et de le prolonger. - Assurance voyage : 1016 euros Nous avons du changer d'assurance en cours d'année, Chapka n'acceptant pas de nous assurer plus de 24 mois. Trouver une assurance qui nous accepte a été un peu compliqué, et nous avons fini par opter pour la plus coûteuse AVA (plan santé international). - Pharmacie/santé : Sur la période, notre assurance nous a remboursé quelques consultations et médicaments. Nous avons du mettre de notre poche 45 euros (chiropraticien, vitamine B12). Nous avions décidé d'amortir les achats de médicaments réalisés en 2015 (antipaludeens), ce qui nous fait un total de 178 euros (133 euros d'amortissement 2015 + 45 euros déboursés en 2016) pour 2016. - Téléphone/banque : 31,25 euros de banque/mois + 29 euros de crédit Skype + 2 euros/mois d'abonnement téléphonique Free + 126 euros de frais de change et de retraits = 554,5 euros La banque nous coûte cher, nous payons notamment un abonnement pour une carte bleue de secours qui ne nous sert presque jamais, et une option internationale. En Thailande, chaque retrait nous coûtait 5,5 euros, pas moyen d'y couper ! - Transports "exceptionnels" : 325 euros (avion Kolkata-Yangon) + 443 (aller-retour avion en France de Marion) + 194 (avion Bangkok-Manille) = 962 euros Pour deux de ces trajets il s'agit de déplacements coûteux, mais difficilement évitables : la frontière terrestre entre l'Inde et la Birmanie a fermé quelques jours avant notre passage, et les ferries pour se rendre aux Philippines ne sont pas sûrs. - Création / développement de compétence : 70 euros (cours et location de surf, Inde) + 167 (première retraite bouddhiste en Inde) + 177,5 (cours de yoga, Inde et Thailande) + 265 (cours de kayak, Inde) + 1 016 (cours de massage en Thailande) + 1 319 (entrainements d'apnée, Thailande) + 361 (formation reiki, Thailande) = 3 375,5 euros C'est LE gros poste de cette année 2016, qui comme vous l'aurez compris fut une année où nous avons passé beaucoup de temps à découvrir de nouvelles activités et acquérir de nouvelles connaissances. Pour ce poste, nous avons préféré privilégier les organismes les plus sérieux, de qualité, qui se révèlent en général plus cher que les "premiers prix". - Autre : 24,5 euros de donations à des centres bouddhistes + 10 euros d'inscription sur un site de volontariat = 34,5 euros. Total de ces dépenses générales : 8 998,5 euros
- Inde sans la retraite bouddhiste (comptée à part en "développement de compétences") (64 jours): 1 471 euros (soit 11,5 euros/personne/jour) - Népal (75 jours): 1 630 euros (10,9 euros/personne/jour) - Inde (18 jours): 480,5 euros (13,3 euros/personne/jour) - Birmanie (23 jours): 464 euros (10,1 euros/personne/jour) - Thailande (28 jours) : 594 euros (10,6 euros/personne/jour) - Malaisie (5 jours) : 99,5 (9,9 euros/personne/jour) - Thailande (55 jours): 1 274,5 jours (11,6 euros/personne/jour) - Malaisie (4 jours): 66 euros (8,25 euros/personne/jour) - Thaïlande (23 jours): 629 euros (13,7 euros/personne/jour) - Thailande/France (43 jours): 888 euros (10,3 euros/personne/jour !) - Philippines (19 jours): 443 euros (11,7 euros/personne/jour) Les dépenses journalières sont assez homogènes d'un pays à l'autre. En effet, on a tendance à ajuster notre niveau de vie aux coûts des différents postes : hôtels un peu plus confortables au Népal, alors que nous nous sommes restreints aux plus miteux en Birmanie. Le total est de 8 039,5 euros (soit 345 euros/personne/mois ou 11,3 euros/personne/jour) Cette dernière somme peut également être divisée de la façon suivante (le quatrième séjour en Thaïlande est exclu de cette présentation car Marion et Jb n'y ont pas passé la même durée): - Alimentation : 2 620 euros (4,2 euros/personne/jour, contre 2,5 euros/personne/jour en 2015) Beaucoup de cuisine au réchaud, même quand nous dormons à l'hôtel. Au restaurant nous prenons souvent un plat pour deux accompagné de 2 riz. Nous évitons toujours autant les restaurants touristiques ! L'augmentation de ce poste par rapport à l'année précédente est due au fait que nous avons plus souvent mangé au restaurant, et moins cuisiné au rechaud. Nous mangeons également moins de street food, et essayons de manger des produits de meilleure qualité. De façon étonnante, nous avons souvent du dépenser plus d'argent à essayer de trouver des plats végétariens plutôt que si nous avions accepté de manger de la viande... La street food notamment présente rarement des options végétariennes. - Logement : 2 358 euros (3,8 euros/personne/jour, contre 3,2 euros/personne/jour en 2015) Dès que possible nous dormons sous la tente. Le reste du temps, nous dormons dans de petits hôtels très modestes (les moins chers que l'on peut trouver en général) ou guesthouses, mais aussi dans les trains, bus, gares... En Thailande nous avons loué une petite maison pendant 2 mois, ce qui a alourdit ce poste. - Extras : 637 euros (1 euros/personne/jour, contre 1,9 euros/personne/jour en 2015) Il s'agit surtout du renouvellement de petit matériel et de consommable (savon, chaussettes, gel hydroalcoolique...), de frais postaux pour renvoyer des affaires en France (deux colis envoyés d'Inde) ou écrire à nos proches, de tickets d'entrée dans les parcs nationaux (assez chers au Népal en particulier). - Transport : 1536,5 euros (2,4 euros/personne/jour, contre 0,8 euros/personne/jour en 2015) Vive le stop et les trains indiens ! Les bateaux que nous avons pris en Thaïlande alourdissent un peu cette note. Essentiellement le coût des transports urbains. Tout inclus (dépenses générales et quotidiennes), on arrive à : Grand total : 17 038 euros (soit 710 euros/personne/mois, ou encore 8 519 euros/personne/an). Pour rappel nos 13 premiers mois de voyage en 2014 + janvier 2015 nous avaient coûté 21 374 euros (soit 824 euros/personne/mois, ou encore 9 865 euros/personne/an). Les 7 mois suivants de voyage (juin à decembre 2015) nous avaient coûté 9 048 euros (soit 650 euros/personne/mois, ou encore 7 789 euros/personne/an). 2016 nous a donc coûté un peu moins cher que 2014, mais un peu plus cher que 2015. Il est intéressant de remarquer que près de 20% de ce budget a été consacré à la "création / développement de compétences". Perspectives pour 2017 : Nous allons poursuivre le voyage jusqu'en novembre prochain, date de notre retour prévu en France. Le programme de 2017 devrait être moins coûteux, avec pas mal de volontariat dans des fermes, de camping et toujours des déplacements en stop. Marion et Jb |
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July 2017
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