JB: Voici l'interview debrief de cette partie de voyage en Asie du Sud-Est. Nous sommes le 27 mai, a Hanoi. On est dans un cafe en ville. On boit un cafe glace. On va faire une petite interview pour mettre sur le blog. Est-ce que tu es prete Marion ?
M: Je suis prete !
JB: OK. Premiere question : dans quel etat d'esprit te sens-tu apres ces cinq mois a travers l'Europe et l'Asie et avant de partir pour l'Amerique du Sud?
M: (silence). Alors, je me sens un peu fatiguee, contente de cette premiere partie de voyage. J ai l'impression qu'on a bien profite de l'Asie du Sud-Est, qu'on a passe pas mal de temps dans les endroits qui nous tiennent a coeur. Avec plus de temps, il y a sans doute certains autres endroits qu'on aurait aime visiter. Mais ce voyage nous a permis de deja voir pas mal de choses. Je suis assez excitee par la suite du voyage et contente de passer a un autre continent et de m'immerger dans une autre langue, une autre culture, voir d'autres paysages; contente aussi de voir plus de paysages sauvages et de nature. En Asie du Sud-Est, c'est vraiment tres peuple et on a eu du mal a trouver des zones de nature vierge et isolees. De ce cote-la, en Amerique du Sud, je pense qu'on aura plus de lieux a explorer.
JB: Et la sante, ca va ?
M: Bah oui, ca va, on est en bonne forme. Un peu fatigues et on compte sur les deux premiers jours en Equateur, durant lesquels on va dormir dans un bel hotel offert par Damien et Marjorie a Noel dernier, pour bien se reposer et attaquer l'Amerique du Sud en pleine forme ! Et toi ?
JB: Ben... moi, ca va. J ai une petite douleur a la cheville droite qui traine depuis un petit moment. J'espere que ca va aller. Je vais chez un ostheo ce soir. A part ca, je me sens bien. Un peu fatigue quand meme, comme toi. Mais je suis tres content d avoir survecu cinq mois sans probleme digestif ou maladie qui m aurait empeche de faire quoi que ce soit. Ah oui, et deux kilos de perdus. Un bilan de sante plutot positif !
JB: Je voudrais savoir quel etait le moment que tu as prefere. Allez, lances-en un, comme ca !
M : Sans trop y reflechir avant, c'est un peu difficile !
JB : Oui, d accord, c'est l'esprit de cette interview debrief.
M: Alors, la premiere chose qui me vient a l'esprit, c'est la randonnee qu'on a fait sur la muraille de Chine a Jiankou. Sur une journee, on etait quasiment tous seuls sur la muraille. En plus, il faisait assez froid. Les paysages etaient magnifiques, c'etait paisible. Je nous sens vraiment chanceux d'avoir pu faire ca. Et toi ?
JB: Euh... j en ai deux (rires). Il y a la rando "backcountry" que l on a faite dans le desert de Gobi ou on a pris un cap et on s y est tenu pendant 15 kilometres. Des paysages vraiment vraiment chouettes. C'etait notre premiere balade en itinerant de ce voyage et j'en garde un souvenir tres fort. Le deuxieme, c'est les quatre jours que l'on a passes sur une ile a l'extreme sud de la Thailande, Koh Tarutao. La foret primaire, des plages magnifiques. On pouvait aller ou on voulait, s'arreter quand on en avait envie, camper sur une plage de notre choix...
M: Donc, en fait, les trois experiences qu on cite, ce sont des endroits quasi-deserts, ou il n y a personne...
JB: Euh... oui, c est vrai ! (rires)
JB: Maintenant, si tu devais citer un paysage qui t a marquee, ou peut-etre surprise, ca serait ?
M: Alors, surprise peut-etre pas, mais marquee, je dirais les paysages de la Mongolie, dont j avais reves depuis si longtemps. De grands espaces qui s'etendent a l'infini. C'etait vraiment magnifique, et en particulier dans le desert de Gobi pendant cette balade de deux jours. C'etait incroyable.
JB: Je citerais peut-etre le sud de la Chine, avec de tres grandes vallees et d'immenses montagnes sur les contreforts de l'Himalaya. Ca m'a assez impressionne au cours des trajets en train et en bus. Tres spectaculaire. Je ne m'attendais pas a un paysage aussi vaste.
JB: Si maintenant tu devais citer l'endroit ou tu t es sentie le mieux ?
M: (silence).
JB: Tu peux en citer plusieurs.
M: Le premier qui me vient a l'esprit, c est Koh Tao en Thailande, ou on etait vraiment bien. On pouvait faire les choses qu on -- quasiment -- prefere faire : de la plongee, de l'apnee, aller se promener. C est vrai que c'est un endroit assez touristique et peu Thailandais. Il n y a quasiment que des touristes et que des choses pour les touristes -- le revers de la medaille. Mais apres, quand on est sous l eau, on l'oublie. On voit plein de poissons; les paysages sous-marins sont vraiment incroyables. Et c'est la premiere fois du voyage ou on est partis en se disant "La, on serait bien restes plus longtemps", voire "La, on aimerait bien y revenir". L'idee va faire son chemin. On etait vraiment tristes d en partir. Ouais, ce moment la.
JB: OK. Je te laisse reflechir si tu veux en mentionner un autre. Sans trop y reflechir, je dirais Tomsk. Curieusement, l'auberge de jeunesse dans laquelle on etait etait vraiment... bizarre. Mais... c est la premiere fois ou je me suis vraiment senti "en Siberie" : on est arrives, il faisait -33C, et pas plus de -30C en journee. Quand on se baladait dans les rues, il n y avait personne a cause du froid. C'etait une petite ville. Je me rappelle beaucoup de la nuit, le quartier avec les maisons en bois. Le climat etait encore different de tout ce que j'ai connu.
M: Et alors, autre chose ? Un deuxieme a citer ?
JB: (silence). Je mentionnerais les petits villages entre Phongsali et... je ne sais plus ou (NDJB: Muang Khua). Ce sont des endrois encore tres sauvages et tres peu touristiques. C etait tres agreable.
M: Oui, on est arrives le jour de mon anniversaire. On avait prevu de n y passer qu'une nuit. C'est un endroit ou on se sentait bien, c'etait tranquille. Les environs etaient tres chouettes a explorer. C etait le long de la riviere (NDJB: Nam Ou). Ce petit village degageait quelque chose qui nous a plu. On est restes un jour de plus. C'est ca aussi, la chance de voyager longtemps -- pouvoir rester un jour de plus.
JB: J aimerais savoir dans quel(s) endroit(s) tu t es sentie "loin".
M: Globalement, dans tous les endroits ou on est alles en Mongolie, a l'exception de la capitale Oulan-Bator, je me suis sentie loin de chez-moi, sur tous les aspects culturels, geographiques. On ne comprend pas bien ce qui se passe, les gens ne nous comprennent pas. On n arrive pas trop a communiquer. La, on s est sentis vraiment ailleurs. Gros gros choc.
JB: Je me souviendrai lontemps du moment ou, a Kharkorin, le bus nous a "depote" au detour d un virage. On s'apercoit qu en fait, on est bien au "centre de la ville". Et c'etait vraiment une zone pas possible. C'est sans doute la ou je me suis dit "Houlala, la, effectivement, on est loin".
JB: Est-ce que tu peux me dire ce qui t a pese au cours de ce voyage ? S'il y a.
M: Il y a peu de choses qui m ont pese de facon continue et durable. Selon les pays et le moment, il y a certaines choses qui peuvent peser. Le fait de parfois ne pas pouvoir discuter et echanger avec les gens des pays que l'on traverse, a cause d une barriere culturelle ou de langage. On a egalement assez peu croise de voyageurs qui voyageaient comme nous et partageaient notre philosophie de vie. Ca a parfois ete un peu pesant de ne pas pouvoir partager notre experience avec les gens qui les vivent un peu de la meme facon que nous. Ou pouvoir simplement discuter avec d autres personnes. Evidemment, il y a des moments ou la famille, les amis nous manquent. Dernierement, on a commence a trouver que certains aliments nous manquaient et a se dire, "Tiens, c est vrai, le fromage, ca fait trois mois qu'on en n'a pas mange. On se ferait bien un pique-nique avec un sandwich et avec tout un tas de trucs qu'on ne trouve pas ici." C'est un peu la premiere fois que ca nous arrivait. Finalement, la nourriture d'Asie du Sud-Est nous plait bien.
JB: Et qu'est ce qui ne t'a vraiment pas manque ?
M: (long silence) On a eu assez peu de pluie pendant ce voyage.
JB: Oh oui !!
M: Et ca, ca m'a vraiment pas manque ! (rires). Et toi?
JB: Oui, la pluie ! On n'en a eu que quelques jours. Et c'etait moins bien que sans la pluie !
M: Et qu'est ce qui t'a pese ?
JB: Je dirais ca oui : la famille, les amis me manquent. Peut-etre... tout le temps etre en projection vers l'avenir :
choisir notre prochaine destination, planifier le trajet suivant. C'est quelque chose avec lequel j'ai parfois du mal et qui m'a eloigne un peu du moment present.
M: Alors, ca c'est marrant. Ca m'a assez peu pese, alors qu'en Australie (NDJB : ou on a voyage de fevrier a mai 2011) ca m'avait un peu derange. J'ai trouve que la, on arrivait mieux a gerer cet aspect la. Par contre, quelque chose qui nous a un peu pese sur la fin de l'Asie c'est le fait de devoir tout le temps etre sur le qui-vive et devoir tout marchander... [14']
JB : Ah oui...
M : On sait que si on demande un prix on va nous donner un prix au moins le double du prix du marche, et il va falloir se battre pendant plusieurs minutes pour payer un prix correct... Ca c'etait un peu fatiguant, on a tendance du coup a privilegier la marche a pied plutot qu'a prendre des taxis aux compteurs parfois trafiques ou des tuk-tuks avec lesquels il va falloir marchander pendant longtemps.
JB : Alors maintenant je voudrai evoquer un point qui nous tient particulierement a coeur : le materiel (rires). On est un peu des geeks du materiel, et j'aimerai qu'on cite le materiel qui a d'une certaine maniere structure notre voyage et qui nous a permis de le faire avec la maniere avec laquelle on l'a fait. Est-ce qu'il y a des exemples qui te viennent directement en tete ?
M : Alors en numero 1, evidemment me vient en tete notre super filtre, qu'on avait commande aux Etats-Unis juste avant de partir et que l'on n'avait donc jamais teste. On a commence a nous en servir en Chine. Il est formidable : il ne prend pas du tout de place, il est tres leger et il nous permet de boire de l'eau qu'on prend au robinet, a peu pres partout ou l'on est. Il nous permet a la fois d'economiser un peu de sous, et surtout de ne pas consommer de bouteilles en plastique, on en a achete tres tres peu, et c'est autant de dechets en moins qu'on l'aisse dans les pays qu'on traverse. Ca nous permet aussi de voyager plus leger, et de partir plus facilement dans un endroit isole, en buvant l'eau des ruisseaux. Ca nous fait gagner en autonomie.
JB : Moi je citerais evidemment le GPS, qui est un element que l'on a utilise quasi quotidiennement, et qui nous a permis d'economiser enormement d'argent, en sachant exactement ou l'on allait sans avoir a demander a des taxis ou tuc-tuc de nous emmener. On s'est parfois lances dans des choses qu'on n'aurait peut-etre pas faites sans avoir le GPS. Par exemple a Hanoi, on avait tous les arrets de bus sur la carte du GPS, et c'est un grand element de liberte.
M : Globalement, on est partis avec un sac qui n etait pas tres lourd et on a veille scrupuleusement a ce qu il le reste. On a envoye deux colis en France avec des choses qu on avait accumulees. Sinon, on n achete vraiment rien que l on n utilise pas directement. Pas de fringues; quant aux livres, on les echange dans les guesthouses ou on dort, ce qui nous permet de n avoir jamais plus d un ou deux livres dans le sac. On a d autres livres en format electronique sur le telephone. On a un sac leger -- autour de 12 kg -- et ca nous permet de nous balader partout sans avoir a se dire "ah bah la, le sac est trop lourd, on ne peut pas y aller". On a croise pas mal de gens qui nous disaient que la premiere chose qu ils font quand ils arrivent dans une ville, c est de trouver un endroit pour dormir pour poser le sac parce qu ils ne peuvent strictement rien faire avec.
JB : Le smartphone evidemment. On s en sert en ce moment pour enregistrer cette interview. Il nous sert a nous connecter a internet, pour connaitre les horaires et tarifs des moyens de transport, les tickets d entree etc. Il nous permet aussi d etre en contact avec notre tribu. On tape les mails quand on le souhaite et des qu on trouve un wifi, on les envoie. On a beaucoup utilise le telephone !
JB : Est-ce qu il y a du materiel que nous n aurions pas du prendre ?
M : Notre lecteur MP3 nous a lache au bout de deux mois. Il est tombe en panne sans raison. Et on s en passe tres bien. Ca montre qu on aurait pu ne pas le prendre.
JB : Est-ce qu il y a des choses qu on aurait pu faire differemment, et mieux avec le recul ?
M : Avec le recul, je dirais que la Mongolie en hiver, c est vraiment dur. On y a, je pense, passe un peu trop de temps et on aurait pu a la place privilegier d autres endroits ensuite. Sinon, globalement, pour la partie Asie du Sud-Est, j ai trouve que notre voyage manquait un peu d aventure et on a fini par retomber sur les circuits touristiques avec beaucoup de monde et ou on en se retrouvait pas forcement toujours. On appreciait beaucoup de pouvoir louer des scooters pour prendre la route et explorer par nous-memes. Sur une periode un peu plus longue, je nous aurais bien vu acheter une moto pour pouvoir sillonner cette zone-la et sortir des sentiers battus.
JB : Oui, je suis assez d accord avec ca. Je me suis regulierement fait la reflexion que la -- c est notre troisieme voyage un peu long -- j ai maintenant plus envie de vivre quelque part que de voir une collection de choses. En Thailande, Cambodge, Vietnam, on n est effectivement peu sortis du circuit standard. On aurait, avec un peu plus de temps, pu faire des choses plus interessantes... Mais, ce qu on a fait, c etait tres bien !
JB : Aurais-tu des recommandations a faire aupres de voyageurs qui se lanceraient sur le Transsiberien, en Chine ou en Asie du Sud-Est ?
M : (silence). Evidemment, on aurait plein de petites choses a dire. Ce qui me vient tout de suite en tete c est, pour la partie transsiberien, d apprendre a lire le cyrillique. Indispensable pour pouvoir s y retrouver. Apprendre quelques mots de russe pour communiquer avec les gens. Quelques mots dans les autres langues aussi.
JB : Je dirais de maniere generale : "Do It Yourself". En clair, pour acheter un billet de train, allez a la gare; un billet de bus a la station de bus. C est vrai pour la Russie , la Mongolie, la Chine et le Vietnam. Au Laos aussi. C est moins vrai en Thailande et au Cambodge. Les billets combines des agences de voyage sont significativement moins chers que de prendre des trajets individuels et les modes de transport, en dehors du train, sont beaucoup moins structures.
M : Je suis tout a fait d accord. La grande majorite des gens que l on croisait achetait leurs billets dans les guesthouses en se disant que ca serait trop complique. Alors qu en fait, d une part c est simple et d autre part, c est beaucoup plus amusant d aller a la gare, reussir a se faire comprendre, parfois avec des dessins, des gestes -- on a progresse en mimes ! -- et c est moins cher !
JB : Autre chose ?
M : Un autre truc qui me vient a l esprit, parce qu on a l a encore vu hier et aujourd hui, on a croise enormement d occidentaux qui sont tombes en scooter et qui se sont blesses. Nous, on a un peu moins la "classe" que les autres, mais on a systematiquement un casque, un pantalon et des baskets. Et quasiment tous les gens qui se blessent sont en tongs, shorts, sans casque et la moindre chute fait mal. Plusieurs fois, si on avait ete en tongs, on se serait fait tres mal aux pieds.
JB : Oui, est-ce qu on peut mentionner qu on a creve quatre fois en scooter sur huit jours de location au total ? (rires)
M : Et c etait toujours moi au guidon quand on crevait !
M : Alors, a mon tour de te poser quelques questions. Est-ce qu il y a une ou plusieurs experiences humaines qui t ont particulierement marque pendant ce debut de voyage ?
JB : Oui. (silence)
JB et M : (rires).
JB : Deux en fait. La premiere, ca serait notre rencontre avec les gardiens de Middle of Nowhere en Chine, qu on a surpris en debarquant dans leur toute petite ville. On a cree l evenement des notre arrivee en montrant autour de nous que nous connaissions Shen et Zhang et qu on etait venus les voir. Ils etaient tres surpris. On a passe plusieurs heures extremement interessantes -- un peu perturbantes parfois. Sans que ni les uns ni les autres ne comprennent complement ce qui se passe. C etait une vraie plongee dans une petite ville du centre de la Chine. L autre rencontre, ca serait Dimitri et Tatiana, chez qui on a dormi deux nuits a Moscou; on s est immediatement sentis a l aise. On a passe un tres bon moment a discuter avec eux, ils ont joue de la musique. C etait ma meilleure experience de couchsurfing. Et toi Marion ?
M : Oui, tu as cite les deux experiences humaines qui m ont le plus marque. Je dirais que couchsurfing m a particulierement marquee. De maniere generale, toutes les rencontres que l on a fait par ce biais ont ete interessantes et riches, que ca colle plus ou moins avec les hotes, c etait vraiment super de decouvrir leur pays de l interieur...
JB : Oui, c etait tres interessant !
M : ... Qu ils nous cuisinent des plats de chez-eux, nous de chez-nous, qu on discute de politique, de culture, de plein de choses. Oui, c etait vraiment interessant.
M : Est-ce qu il y a une ville, ou plusieurs, qui t ont plu ou etonne au cours de ce voyage ?
JB : Etonne, alors, il y a evidemment Oulan-Bator. Je pense que rien ne prepare a cette ville. Quand on arrive, on est surpris et quand on y reste, on est... encore plus surpris.
M : Donc, vous l aurez compris, la Mongolie, ca reste un truc fort !
JB : Plu, oui. Beaucoup de villes m ont plu. Je dirais, pas forcement pour elles-memes, mais parce qu on y a passe de bons moments. Je dirais Beijing, la premiere grosse ville chinoise avec finalement une densite de population pas si oppressante. On a passe quelques jours tres agreables.
M : Oui, on s est bien plu a Beijing. Il y a une foule de choses a faire. Je dirais aussi Ho Chi Minh Ville ou on n est restes qu une seule journee, mais on a trouve cette ville tres interessante. Une energie folle s en degage : beaucoup de circulation, des gens partout. Une ville qui m a bien plu !
M : Parlons cuisine maintenant. Est-ce que tu as bien mange JB ? Est-ce qu il y a des plats que tu as particulierement aimes (ou detestes) ?
JB : Alors, il y a, en matiere culinaire, la Mongolie et le reste. En Mongolie, non, je n ai pas bien mange. Thank God, on a parfois pu nous faire a manger nous-memes. En dehors de la Mongolie, j ai plutot bien mange ! En particulier en Chine, ou j ai de loin le mieux mange. Avec une diversite de plats etonnante et de bons plats bien remplis ! Je citerais aussi le sticky rice du Laos dont je ne me suis jamais lasse.
M : Je suis assez d accord avec toi. La Mongolie, c etait assez difficile d un point de vue culinaire. Ensuite, la Chine, c etait la diversite et la quantite, contrairement au reste de l Asie ou les portions sont plutot petites. En Chine, ce sont de bonnes portions et si on a fini, en general, on est reservis, parce qu il est plutot d usage de laisser les plats a moitie remplis a la fin du repas. Sinon, j ai beaucoup aime la cuisine Thailandaise et notamment les plats a base de curry, qui sont riches mais vraiment bons.
M : JB aurais-tu un coup de gueule a passer ?
JB : Je dirais qu en Asie du Sud-Est, j ai vu pas mal de comportements qui m ont derange ou choque. Mais pas de coup de gueule en particulier, non.
M : Je parlerais du probleme de la pollution. Clairement, il n y a pas la meme sensibilisation qui est faite et il y a pas mal d endroits ou c est tout naturel, par exemple, quand on a fini de manger dans le train, de jeter la poubelle par la fenetre !
JB : Est-ce que tu peux nous dire dans quel etat d esprit tu te situes pour la suite du voyage ? Je parle de l Amerique du Sud mais aussi ensuite.
M : Et bien, pour l Amerique du Sud, ca fait vraiment tres longtemps que j en ai envie. Je suis vraiment tres excitee. Les choses qu on a prevues incluent pas mal de randonnee. La, on est un peu fatigues, JB a un peu mal a la jambe. On va voir si on peut en faire autant que ce qu on avait prevu ou si on devra s adapter. Ensuite, cette premiere partie de voyage m a sans doute fait evoluer sur la facon dont j envisage ce voyage de maniere generale avec quelque chose de plus aventureux et peut-etre me poser plus dans certains endroits pour plus s immerger, en faisant du benevolat par exemple. On a bien apprecie de se poser en Thailande, une semaine pour la plongee et une semaine pour le stage de massage. C est peut-etre ca qui a manque a cette premiere partie, de se poser trois semaines ou un mois. Pour par exemple faire du benevolat et voir plus comment le pays fonctionne de l interieur plutot que de le traverser d un spot touristique a l autre. Et toi ?
JB : Ouais, je suis tout a fait d accord avec ca. Donc, le projet, c est de descendre l Amerique du Sud de l Equateur a la Terre de Feu puis se rendre en Nouvelle-Zelande, ca s est pour le reste de 2014. Je pense qu ensuite, le voyage prendra une autre tournure avec un nouvel etat d esprit, selon la maniere avec laquelle notre vision des choses aura evoluee. Ca reste assez ouvert pour 2015 je crois.
M : Oui, c est possible qu il y ait de la plongee !
JB : Est-ce que tu veux rajouter quelque chose Marion ?
M : Euh... non. See you in South America !
JB : OK. Et comme dit Johnny Walker : "Keep walking !".