Faire du stop en Georgie s'est revele facile, mais nous avons eu du mal a etablir de vraie connection avec les gens. Nous ne parlions pas suffusament bien le russe. La plupart des personnes rencontrees etaient d'abord austere, froid, triste, et nous avons eu du mal a rompre la glace. Il faut dire que nous arrivions de Turquie, et la transition a ete brutale,. Jamais les gens ne nous ont paru aussi differents de part et d'autre d'une frontiere (sauf entre la Bulgarie et la Turquie, ou la situation est un peu identique). Nous nous sommes meme pour la premiere fois fait explulser d'une plage ou nous souhaitions dormir par deux agents de securite/policiers, pour notre premiere nuit dans le pays.
Dans l'est du pays, la magie du stop finit par operer et nous faisons de belles rencontres. Un chauffeur de taxi, qui insiste pour nous faire traverser gratuitement une ville (quitte a refuser d'autres clients !), un homme qui nous emmene dans sa camionette sur de petites routes jusqu'a un champs de pasteques, et insiste pour nous en offrir deux. C'est finalement avec une enorme pasteque de 8 kg que nous traversons la frontiere azeri. L'image de la pasteque aux rayons X laisse la douaniere perplexe...
Dans ce nouveau pays, l'ambiance est plus chaleureuse. Premier pique-nique dans une petite ville, nous sommes vite entoures d'une foule de curieux qui virevoltent autour de nous, deplacent notre banc a l'ombre, apportent un grand couteau et une assiette pour qu'on deguste la pasteque ensemble... Nous traversons ensuite le pays en un long apres-midi, dans un camion turc (quand nous croisons un camion turc ou russe, nous avons quasiment une chance sur 2 d'etre pris en stop !), pour rejoindre la capitale, Baku.
Cette ville est etonnante, avec de nombreux batiments tres modernes et recents, finances grace aux importantes ressources en petrole et gaz. Le cout dfe la vie y est assez eleve. Nous cherchons maintenant a prendre un ferry qui nous conduise a Aktau, au Kazakhstan. Le planning n'est pas defini a l'avance, et l'organisation est cahotique, il faut donc se rendre au port chaque jour, ou telephoner, pour avoir quelques bribes d'information (se resumant en general a "no boat today, maybe tomorrow"). Nous rencontrons plusieurs personnes vraiment sympa, qui nous sont d'une grande aide. Apres 5 jours d'attente a nous balader dans et autour de la ville, et nous reposer, nous obtenons finalement notre billet. Nous nous rendons en stop au port, situe a une soixantaine de km de la, patientons longuement, passons l'immigration et montons enfin sur la bateau... Notre joie est de courte duree, car nous en sommes expulses une demie heure plus tard, nos billets ayant ete vendus en surbooking. Il n'y a pas de place pour nous ! Nous attendrons donc 24 h de plus, campant au port dans la zone internationale, surveillee de pres par les militaires... Le lendemain, nous montons pour de bon cette fois dans le bateau. Dasvidanya le sud caucase, cap sur l'Asie Centrale !
Marion.
Highlight meteo : canicule en Azerbaijan ! Avec 41 degres, Baku bat son record absolu de temperature. Nous rasons les murs et buvons des litres d'eau.
Des plumes et pas de poils : pie grieche a poitrine rose a David Gareja.
Lecon de la semaine : lecon de generosite et d'hospitalite en azerbaijan (eh oui, comme en Turquie !). En plein centre de Baku, Sola nous a accueilli pendant 4 jours comme des membres de sa famille en nous offrant le gite, le couvert, plein d'histoires et son aide pour obtenir notre precieux billet de bateau. Cette rencontre a rendu notre sejour unique et nous a permis de decouvrir la culture et la gastronomie de ce petit pays. Spasibo bolchoi Sola !
La surprise du chef : visa le plus facilement obtenu a ce jour, il nous a fallu 20 minutes et 40 euros chacun pour avoir notre visa azeri a Batumi. Le consul a ete ravi de parler quelques minutes francais avec nous et nous a semble-t-il fait beneficier d'un regime de faveur...